Où en sont les projets de fusions des branches de l’assurance ?
Le secteur de l’assurance, au sens le plus large du terme, est couvert par de près d’une dizaine de conventions collectives. Parmi elles, quatre étaient gérées par l’ex-FFSA, dont la CCN des sociétés d’assurance, celle de l’inspection d’assurance et les deux CCN des services extérieurs de la production des sociétés d’assurance (IDCC 438 et 653). L’avenir de ces CCN est actuellement en débat.
Depuis la fin de l’année 2016, un projet de fusion des quatre branches était sur la table des partenaires sociaux de l’assurance. Vivement soutenu, de longue date, par la CFDT, première organisation salariale dans l’assurance, et par l’UNSA, mais également, plus modérément, par la CFTC, il convenait très bien à la chambre patronale, la FFA. Dans cette configuration, et étant donné la volonté des pouvoirs publics de réduire de manière drastique le nombre de branches, la fusion des CCN des administratifs, des inspecteurs et des commerciaux de l’assurance apparaissait inéluctable à moyen terme.
Cette perspective ne convenait pas tout à fait à tout le monde. En particulier, la CFE-CGC, désormais deuxième organisation salariale de l’assurance, et FO, ne voulaient pas entendre parler de la fusion des quatre CCN. Comme l’explique en effet Joël Mottier, secrétaire général de la CFE-CGC assurance, “chaque CCN a ses spécificités. Leur fusion avait toutes les chances de ne pas être bénéfique pour les salariés”. Hélas pour la CFE-CGC et FO, elles étaient plutôt esseulées dans leur combat, la CGT ayant longtemps fait le pari d’attendre de voir arriver un projet formalisé de fusion avant de se prononcer sur le processus.
Alors que l’affaire semblait pliée, un retournement de situation vient pourtant d’avoir lieu très récemment. D’après la CFE-CGC, lors de la commission paritaire de négociation qui s’est tenue début mai et dont l’ordre du jour concernait les rémunérations, l’horizon d’une fusion des quatre CCN s’est largement éloigné. Du côté des représentants des salariés, la CFTC et la CGT ont effectivement fait savoir qu’elles étaient désormais clairement favorables au maintien de l’environnement conventionnel actuel de l’assurance. Surtout, toujours d’après la CFE-CGC, la FFA a partagé cette position. La CFDT et l’UNSA faisaient alors l’expérience de la solitude…
La CFE-CGC se satisfait, bien entendu, de ce qu’elle nomme un “coup de théâtre” : “notre pugnacité finit par payer” estime-t-elle. Elle souligne qu’avec ce nouvel équilibre des forces paritaires, le projet de fusion des quatre CCN ne bénéficie plus que d’un “soutien nettement minoritaire”. L’organisation de référence de l’encadrement assure que “les salariés de la branche assurance apprécieront” le maintien de leur CCN. Si cet enthousiasme est compréhensible, il n’en demeure pas moins que les partisans de la préservation des CCN devraient vérifier que la DGT est bien, elle aussi, d’accord avec eux, notamment au sujet des deux CCN des commerciaux de l’assurance.
R. M. A.
Rémunérations Minimales Annuelles des conventions collectives des sociétés d'Assurances (appelés aussi Revenu Minimaux Assurance RMA et à ne pas confondre avec le Revenu Minimum d'Activité : Leurs évolutions sont fixées chaque année par la commission paritaire de la FFSA (Fédération française des sociétés d’assurances) et du Gema (Groupement des entreprises mutuelles d’assurances), côté patronal, et par les fédérations de salariés (...dont la CFE-CGC) des Conventions Collectives des Sociétés d'Assurances générant un accord pas CCN.
La Rémunération Minimale Annuelle de la CCN dite des "Personnels Salariés de Base" et celle des "Echelons Intermédiaires" se trouve être actuellement la même que celle des classes 1 et 2 des personnels administratifs non cadre , l'assimilation s'arrête là: comme les analyses le montrent , les salaires réels (par nature "commerciaux") comme la réalité des responsabilités effectivement exercées, font que dans nombre d'accords d'entreprise, pour la valorisation d'éléments de rémunération, l'indice retenu est plutôt celui des classe 3 et 4 des administratifs de l'assurance. La notion de salarié à temps complet et horaires non contrôlables font que les PSB et EI ont bien, comme les inspecteurs, une place tout à fait spécifique dans les divers métiers de l'assurance.
Voici l'annexe au PROTOCOLE D’ACCORD DU 3 JUIN 2021 de la CONVENTION COLLECTIVE NATIONALE DU 27 MARS 1972 sur les REMUNERATIONS MINIMALES ANNUELLES à effet du 1er janvier 2021
MONTANTS EN EUROS
Salarié commercial niveau I : 19 180 €
Salarié commercial niveau II : 20 670 €
• + 0,6% pour les
échelons intermédiaires
commerciaux
comme pour les ,
personnels administratifs des classes 3 à 7, les inspecteurs
• + 1% pour les producteurs salariés de base comme pour les personnels administratifs des classes 1 et 2.
Les protocoles d’accord RMA 2017 portant sur les CCN des PSB, EI, inspecteurs et personnels administratifs ont été signés par la CFE-CGC, ......en mai 2017.
Pour les Echelons Intermédiaires : 19. 800 € »
Pour les Producteurs de base : 18.130 €
2015, a compter du 18 mai 2015, l’évolution des rémunérations minimales annuelles pour l’ensemble des conventions collectives des salariés des sociétés d’assurances a été la même (+ 0,7 %) et fixée par quatre accords: