Bien loin de son étymologie latine (tripalium: instrument de contrainte voire de supplice) le travail, particulièrement dans une activité commerciale choisie et même difficile, se devrait d’être un véritable instrument de libération et d’épanouissement ! ... Voilà qui devrait particulièrement être, le cas dans le respect de nos conventions collectives de PSB ou d’EI , qui retiennent la notion de salariés techniciens responsables, travaillant à temps complet et à horaires incontrôlables.
En dénaturant l’activité, pour prendre en compte de plus en plus, non pas le résultat commercial obtenu, mais la comptabilisation de l’activité de préparation et de projets, niant la technicité et la responsabilité réelle des commerciaux salariés de l’assurance, lentement mais surement, le venin de la souffrance au travail empoisonnant nos entreprises est venu contaminer nos activités.
Ici comme ailleurs, ce n’est pas en rebaptisant le phénomène en «risques psycho-sociaux» (RPS) voire même en tentant de “positiver” les choses, en "qualité de vie au travail" (QVT) que cela puisse permettre de rendre plus acceptables ces souffrances, pouvant aller au plus dramatique à savoir des actes dits désormais “auto-agressifs” : Non, loin s’en faut !
Avec les extrémités de méthodes dits du "lean management” , surtout mal appliquées, à nier notre autonomie statutaire de conseillers techniciens(qui justifient des rémunérations spécifique fortes) voire d’inspecteurs d’assurances, sont arrivés des process , venant considérablement ébranler les bases mêmes de nos actions spécifiques à valeurs ajoutées: la contamination des plus fragiles des relais, a pu même transformer en petits chefs invivables, des managers jusqu'alors sans histoire, qui étaient efficaces.
...Certes, il existe désormais des dispositifs de prévention et d’alerte imposés aux entreprises par les pouvoirs publics; ...certes, les cabinets de conseils spécialisés savent en faire leur miel, mais attention, tout cela présente souvent le vice fondamental de prétendre éviter les crises sans s'attaquer à leurs causes profondes aux erreurs de conception souvent originelles !
Or, dans la technicité et les savoirs faire des métiers de l’assurance en général et particulièrement des “conseillers salariés” en contact clientèle probablement plus encore, ces risques primaires demeurent bien difficiles à considérer, car il nécessitent une connaissance parfaite de ces spécificités qu’en réalité seuls les plus anciens dirigeants d’assurances peuvent connaitre avec discernement: Ah ! si au lieu d’acheter en externe des process ou croire au chants de la sirène “audit” et de ses elfes “benshmarks”, nos dirigeants voulaient simplement s’appuyer sur les savoirs-faire et la tradition de nos métiers spécifiques qui sont évolutifs par nature pour avoir permis de créer et de développer le coeur des portefeuilles spécifiques de nos compagnies d'assurances par contact direct évolutif avec la clientèle, tout n’irait-il pas mieux ?
Henry ROUCH henry.rouch@wanadoo.fr Tel: 06 07 08 78 22
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